<論説>パリのパン価高騰と社会政策 : 一八五三～五六年

Abstract

米価問題が日本史の一面を明らかにしてくれるように、パン価の問題は、パリの社会史・行政史の深みをのぞかせてくれる。一八五三年のフランスでは、小麦も、じゃがいもも不作で、パリのパン価は暴騰しはじめた。これは、庶民の生活費を一挙に二、三割も押し上げるようなもので、このために過去の革命前夜のごとき兆候さえいち早く現われ始めた。当局は、穀物輸入の促進などの通常の策を取るとともに、都知事オスマンの指導のもと、あるユニークな政策、「相殺方式」を採用することに漕ぎつけた。パンの原価の高騰は三年間の長きにわたったが、この方式の成功によって、パンの消費者価格は終始低く安定し続け、したがって、恐れられていた社会危機も到来せずに終った。

La France au XIXe siècle produisait dans les années moyennes assez de céréales pour suffire à sa consommation, mais la production variait d'année en année, et les années de mauvaise récolte le prix de la farine et du pain montait considérablement. En 1853 il y eut une très mauvaise récolte après cinq années d'abondance, et le prix du pain passa en six mois de 30 à 50 centimes le kilogr.; ce qui provoqua des agitations populaires. Des mesures furent prises pour faciliter l'importation de grains et farines et accélérer le transport intérieur des denrées agricoles, et le pain fut taxé à 40c. Haussmann, qui avait pratiqué à Nérac et à Blaye l'expérience de la compensation, décida de l'appliquer à Paris et dans le Département. Il lui fallut convaincre la Commission municipale, la Commission départementale et le Conseil d'Etat pour obtenir la création de la Caisse de service de la Boulangerie (décret du 27 déc. 1853) qui fut organisée par la décret du 7 jan. 1854. Le rôle de la Caisse était d'abord d'appliquer le système de compensation, c'est-à-dire verser les avances en période de détaxe (prix de revient supérieur à la taxe) et les récupérer, plus tard, en période de surtaxe (prix de revient inférieur à la taxe). On trouve que la Caisse de la Boulangerie déboursa, de 1853 à 1856, une somme énorme: 53, 557, 974 Fr. 15 c. en tout; ce qui équivallait 89Fr. 8c. par ménage. Grâce à ces avances. tout les habitants du département de la Seine purent acheter leur pain à 40 c. le kilo (puis 45 c., et enfin 50 c.), bien que le prix réel ait été élevé même jusqu'à 60 c. le kilo. L'originalité de la Caisse se manifeste de troit points de vue différentes: historiquement elle fut la seule avec son analogue à Limoges à appliquer entièrement la compensation, ce qui contribua à la paix sociale; financièrement elle resta indépendante de l'administration municipale et de l'Etat; socialement tous les consommateurs, sans distinction de classe, furent ses bénéficiaires.