瞬間・同時性・持続―ベルクソンと行為的時間―

Abstract

La durée bergsonienne, dit-il Bachelard, n'a pas d'instants. Comment pourrait-on décider alors son propre action dans le temps qui ne s'arrête pas? La durée pure dont les moments hétérogènes s'interpénètrent peut se communiquer avec l' espace par la simultanéité, et pour cela même chaque moment se sépare des autres. D'autre part, instantanéite impliquent deux chose selon Bergson, une continuité de temps réel (durée) et un temps spatialisé (ligne). Il y aurait donc une correspondance de signification entre l'idée de l'instant et celle du moment. La simultanéité, l' intersection du temps avec l'espace, c'est actuellement vécue en mon corps qui serait le milieu entre la vie intérieure et le monde matériel. Et mon corps, à la fois matériel et conscient, toujours occupe un centre d'action, c'est-à-dire celui d'ensemble d'images. Je voudrais appeler mon corps un lieu spécial où toutes les images se produisent, parce que mon corps, l'image déterminée lui-même, exprime aussi le pouvoir de se déterminer. En bref, mon corps est le siège d'imagination. Il est donc naturel que l'image du temps qui s'écoule du passé à l'avenir se forme en mon corps, car il ne peut être que mon présent. Qu' est-ce que le temps d' action chez Bergson? La philosophie bergsonienne de durée attache de la valeur à décision d'action (cf. Essais, p.179), mais ce décision signifie pour Bergson l' acte libre accompli dans la durée réelle. Pourquoi? Parce que la durée est sentie en nous comme la force créatrice, et cette force agissant avec le sentiment d'amour nous fait surgir l' instant privilégié, en d' autre termes l'elan d' amour.