『知覚の現象学』における「沈黙のコギト」の問題

Abstract

Quand nous lisons les textes de Merleau-Ponty, nous nous apercevons qu'il n'aborde pas de front la question du «moi», et il nous semble que cette question n'occupe pas une place importante chez lui. Il est vrai que Merleau-Ponty refuse le Je transcendantal qui n'est pas situé dans le monde. Selon lui, le sujet de la perception n'est pas le je (il dit, «on perçoit en moi et non pas que je perçois»), et il distingue la conscience perceptive de la conscience intellectuelle. Il considère que seule la conscience perceptive est originaire. La consience intellectuelle, elle est dérivée. Pourtant, dans la première chapitre de la troisième partie de la Phénoménologie de la perception (Cogito), Merleau-Ponty parle d' «une épreuve de moi par moi» en introduisant la notion du «cogito tacite». Le cogito tacite se définit comme «la pensée de la pensée», «pur sentiment de soi», «la présence de soi à soi» etc. En tout cas, nous pouvons dire qu'il a abordé la question du «moi», au moins dans la chapitre sur le cogito dans ce livre. Dans cet article, nous essayerons d'éclairer la notion du cogito tacite sous deux points de vue. D'un côté nous analyserons la relation entre la conscience perceptive et la conscience intellectuelle pour bien comprendre le sens d' «une épreuve de moi par moi». De l'autre nous analyserons la relation entre la parole et le silence, parce que Merleau-Ponty fait la comparaison du cogito tacite avec le «cogito parlé». Par ces analyses, nous allons arriver à la conclusion que le cogito tacite est une subjéctivité entière, et que seule le cogito tacite peut rompre le silence.