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タイトル: | <論説>一九世紀前半のフランス地方都市における歴史的記念物の保存と都市計画 : 歴史的記憶をめぐる中央と地方の関係について |
その他のタイトル: | <Articles>Conservation des monuments historiques et urbanisme dans une ville provinciale pendant la premiere moitie du XIX^e siecle : rapports entre le pouvoir central et les acteurs locaux au sujet de la memoire historique |
著者: | 中山, 俊 |
著者名の別形: | NAKAYAMA, Shun |
発行日: | 31-May-2016 |
出版者: | 史学研究会 (京都大学大学院文学研究科内) |
誌名: | 史林 |
巻: | 99 |
号: | 3 |
開始ページ: | 388 |
終了ページ: | 418 |
抄録: | 一九世紀前半のトゥールーズの都市計画には、町の衛生の改善や経済的利益の獲得だけではなく、美しい景観の創造や記念物の保存を通じて、学術・芸術の町、「パラスの都市」として栄えていたという地元の歴史的記憶の想起を企図したものもあった。その代表例がフランス革命以前から構想されていたサン=セルナン教会堂の隔離工事である。市は教会勢力等の反対意見を抑え隔離を実行に移す中で、教会堂に隣接し見栄えの劣る旧サン=レイモン寄宿学校の解体を予定したが、中央政府と愛好家はこの計画を中止させた。中央政府はこの記念物にフランスにとって重要な歴史的価値等を、愛好家は地元の歴史的記憶等を見て取ったからだった。隔離工事の実行過程は、一九世紀前半からすでに中央と地方による歴史的記念物の評価に強調点の差異があったこと、地元の愛好家はフランスへの愛着を世紀後半期と比べるとさほど強調していなかったことをも明らかにするものだった。 Nous devons nous interroger sur la facon dont, sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, l'Etat central et les provinces s'occuperent de la conservation des objets d'art et des anciens edifices religieux ou civils. Les historiens, en effet, ont tendance a penser que de nombreux monuments historiques furent demolis a la suite des grands travaux de renovation urbaine entrepris dans la premiere moitie du XIXe siecle : les provinciaux, surtout les collectivites locales, auraient eu prioritairement en vue la modernisation de leurs villes, et c'est l'Etat qui aurait pris l'initiative de proteger les monuments historiques au nom de la nation. Or, certains chercheurs soulignent de leur cote que les amateurs provinciaux s'impliquerent fortement dans la conservation du patrimoine. Leur but fut-il alors de mettre en valeur et de reorganiser un passe local avec l'aide de l'Etat et des autorites locales? Ou leur action contribua-t-elle dans la periode de 1814 a 1848, comme dans la seconde moitie du XIXe siecle, a creer au sein des provinces une conscience nationale francaise, a y developper un attachement a la 《grande patrie》 nourri par un sentiment d'appartenance a la 《petite patrie》? Nous reflechirons a ces questions en prenant le cas de Toulouse, la plus grande ville du Sud-Ouest de la France. Nous etudierons plus particulierement les oppositions entre l'Etat et le pouvoir local au cours du processus d'achevement des travaux d'urbanisme, les rapports que l'Etat et la municipalite ont entretenus au sujet de la memoire historique. Depuis l'epoque revolutionnaire, ou l'Etat avait confisque les biens du roi, des emigres et de l'Eglise, l'Etat et certains amateurs avaient pris conscience de l'importance de la conservation des monuments historiques. Par la suite, le ministre de l'Interieur Francois Guizot institua une administration patrimoniale en creant le poste d'inspecteur general des monuments historiques en 1830. Pour lui, le patrimoine fournissait la preuve que la France etait un pays privilegie et glorieux. En revanche, les erudits toulousains, tel Alexandre Du Mege, un des fondateurs de la Societe archeologique du Midi de la France(1831), soulignerent que les monuments historiques de Toulouse illustraient plutot la gloire de la ville, appelee jadis, et encore a cette epoque, 《cite palladienne》. Par ailleurs, les Toulousains mirent surtout l'accent sur la realisation de travaux d'urbanisme. Pour eux, il fallait se desenclaver de la 《ville medievale》 en utilisant plusieurs moyens : destruction des remparts, elargissement et alignement des rues, percees de grands axes et de vastes places, etc. Ces mesures, soutenues par l'Etat, devaient etre prises pour developper l'economie, favoriser l'accroissement de la population et contribuer a la renommee de la ville. En considerant que Toulouse etait la 《seconde ville》 de France, un architecte du XVIIIe siecle, Louis de Mondran, avait precedemment concu un plan ambitieux d'urbanisme. Le projet Mondran comprenait deja l'isolement de l'eglise Saint-Sernin, veneree depuis toujours notamment par les comtes de Toulouse ou les capitouls. Il s'agissait de degager une grande aire autour du monument sans qu'aucun autre batiment ne le cotoie plus. D'apres Mondran, ce degagement redonnerait un bel aspect a l'edifice et attirerait ainsi des touristes de plus en plus nombreux. Sous la Restauration, Toulouse reprit cette idee. Les architectes de la ville, Jacques-Pascal Virebent notamment, ayant avise les autorites municipales que l'etat de l'eglise se degradait de jour en jour, celles-ci deciderent d'isoler la basilique en creant une 《nouvelle place Saint-Sernin》, travaux que l'Etat autorisa en 1827. Pourtant, ceux-ci n'avancerent guere au debut de la Monarchie de Juillet par manque de budget et a cause de la resistance des autorites religieuses locales qui detenaient certains batiments comme la sacristie. En 1837, le Conseil municipal proceda a l'elaboration d'un 《plan general d'alignement de la ville》, planifiant entre autres la demolition de l'ancien college Saint-Raymond. Mais cette decision se heurta a la double opposition de l'Etat et de la Societe archeologique. Cette derniere arguait que le college gardait la memoire de grands personnages du passe de la cite, tandis que le gouvernement insistait sur le caractere unique en France de ce genre de batiment medieval. Quels que soient leurs motifs, l'Etat et la societe savante empecherent conjointement les autorites municipales de proceder a la destruction de l'edifice. Les travaux s'acheverent en 1852. En conclusion, on peut avancer que l'urbanisme toulousain de la premiere moitie du XIXe siecle cherchait egalement a instaurer un beau paysage urbain par le truchement de la conservation de monuments historiques celebres, contribuant par la meme a glorifier la memoire de la 《cite palladienne》. C'est ce que montre parfaitement le degagement de l'eglise Saint-Sernin. Mais on voit aussi qu'il y avait, au-dela de leur accord pour la preservation du college Saint Raymond, une divergence de point de vue entre l'Etat et les amateurs provinciaux. Dans la premiere moitie du XIXe siecle, ces derniers accorderent moins d'importance a l'idee d'une 《grande patrie》 et a la construction d'une histoire nationale que ne le firent les erudits dans la seconde moitie du siecle. |
著作権等: | 許諾条件により本文は2020-05-31に公開 |
DOI: | 10.14989/shirin_99_388 |
URI: | http://hdl.handle.net/2433/240460 |
出現コレクション: | 99巻3号 |
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