スピノザ『エチカ』における目的論とコナトゥス

Abstract

L'Ethique se compose des projets bien différents, à savoir 1) la déduction d'un monde déterministe et 2) l'établisssement de l'éhtique. Toutefois, à première vue, ces deux motifs semblent non seulement inharmonieuses, mais aussi contradictoires. Comment peut-on maintenir le concept de telos en vue duquel le principe éthique guiderait notre comportements, en prétendant le déterminisme qui pourrait exclure toute possibilité de l'action volontaire, et par conséquent de la téléologie en général? La réponse à cette question se trouve dans le fameux concept du conatus, l'effort intrinsèque des choses pour persévérer dans leur être. Dans cet article, nous allons d'abord constater que dans la troisième partie de l'Ethique est employé un principe d'explication ouvertement téléologique(§.II). Avec le conatus, Spinoza introduit dans chaque chose une tendence active, qui pose les fondements théoriques de la téléologie nécessaire pour sa psychologie et son éthique, et en même temps qui ne déroge pas à son refus total de la volonté libre ou cansa finalis. Cette tendence est étroitement liée à sa conception de causa efficiens, qui tient son origine dans la puissance active de Dieu(§.III). Ces remarques nous invitent à comparer, sous l'aspect de l'éthique, deux modèles de la téléologie, l'un celui du libre arbitre avec l'autre du conatus. Si Spinoza persiste dans celui-ci, c'est parce que le conatus détermine avec rigueur le Bien constant et universel pour l'être humain, ce qui était, selon lui, la condition sine qua non pour établir l'éthique comme une science au sens strict(§.IV). On pourrait donc conclure que sa métaphysique déterministe ne contrarie pas son éthique; bien au contraire, par l'introduction du conatus, le system rigoureux de causa efficiens offre la condition de possibilité même de l'éthique, et la téléologie ne cause aucune rapture entre deux projets qui forment la totalité de l'Ethique.