否定神学化する哲学 : J-L・マリオンの宗教哲学

Abstract

Malgré la «mort de Dieu» de Nietzsche, l'idée de Dieu occupe une place importante dans la philosophie contemporaine. On peut remarquer cette tendance à la fin de XXème siècle en France; notammant les phénoménologues qu'on appelle «phénoménologie de l'inapparent» : E.Levinas, J.Derrida et J-L.Marion. Mais quand ils parlent de Dieu, toujours leurs discours se servent de la forme négative, comme «Dieu sans l'être» (Marion), «Dieu non contaminé par l'être» (Levinas). Il faut bien se rendre compte que ce style de discours est proche de la théologie négative. Cet article a pour but de mettre en lumière la cause et les effets de cette proximité en prennant pour exemple la philosophie religieuse de J-L.Marion comme un exemple. Le propre de sa pensée repose sur l'opposition entre l'idole et l'icône. Selon ses oeuvres L'idole et la distance (1977) et Dieu sans l'être (1982), l'idole tient à identifier le divin avec le visible, alors que l'icône tente de rendre visible l'invisible comme tel en renvoyant à un autre que lui-même. Or, le concept même peut fonctionner comme l'idole. Marion nomme cette attitude l'idolâtrie conceptuelle qu'on trouve souvent dans l'histoire de la philosophie : Selon lui, beaucoup de philosophes determinèrent Dieu par des concepts : Causa sui et le moteur immobile dans la philosophie ancienne, l'étant suprême dans le Thomisme au moyen âge et l'étant moral chez Kant et Nietzsche. En critiquant cette l'idolâtrie conceptuelle dans la philosophie, Marion souligne la transcendence absolu de Dieu par rapport à notre pensée, et il tente de réinterpréter la «mort de Dieu» comme Dieu immensurable. C'est l'être que Dieu transcende, c'est-à-dire, «Dieu sans l'être». Son discours s'approche donc de la théologie négative. Il me semble, en conséquence, qu'apparaissent deux problémes : Le premier est l'aporie de parler de Dieu qui doit être l'ineffable et le deuxième est le risque du nihilisme, c'est-à-dire l'absence de Dieu à cause de la fidélité à la transcendence absolue de Dieu. Pour affronter le premier problème, les philosophes comme Marion, Levinas et Derrida ont recours à la rhétorique et pour affronter le deuxième, ils se dirigent vers la réflexion éthique. La rhétorique et l'éthique sont des caractéristiques des philosophies qui se rapprochent de la théologie négative.