<公募論文>後期シモーヌ・ヴェイユにおける「偶像崇拝」批判の理路 --アランの知覚論との関連から

Abstract

On sait que Simone Weil a souvent critiqué l’« idolâtrie » dans sa pensée tardive. Cette attitude n’est certainement pas étrangère à sa conception du christianisme, mais elle ne doit pas être comprise comme un simple impératif religieux. En effet, sa critique s’adresse aux idoles en tant qu’illusion qui se produit dans le lieu de « perception », et cela dérive de la philosophie de son maître Alain. Dans cette optique, cet article tentera d’élucider la construction philosophique de la critique de l’idolâtrie chez Weil. Selon Alain, nous ne pouvons percevoir un objet que si nous déterminons son rapport avec d’autre choses. Le monde réel étant un tissu de rapports interdépendants entre toute les choses, l’idolâtrie, qui suppose que les choses existent par leur nature propre, est considérée comme une sorte d’illusion. Cette théorie de la perception chez Alain, qui a évidemment inspiré la pensée de Weil au début de ses études, demeure essentielle pour l’interprétation de ses textes religieux ultérieurs. Si Weil critique sévèrement l’idolâtrie qui consiste dans le désir du « social » comme bien absolu, dans ses Cahiers, ce n’est pas seulement parce qu’elle contredit l’amour de Dieu, mais aussi qu’il s’agit d’une rêverie de quelque chose de bon en soi, indépendamment des circonstances. Même si on peut constater l’originalité de Weil dans le fait que le rejet d’une telle illusion implique immédiatement l’acceptation du « malheur », il ne faut pas négliger cependant sa volonté de purifier la perception même, ce qui témoigne également de sa fidélité à l’enseignement d’Alain.