物質と精神の交叉点としての絵画 --ベルクソン哲学からみるジャン・デュビュッフェの芸術理念と実践--

Abstract

Du milieu des années 1940 jusqu’à la fin des années 1950, les œuvres de Jean Dubuffet (1901-85) sont caractérisées par leur matérialité distinctive ; durant cette période, le peintre a expérimenté plusieurs matières picturales telles que du sable fin, du blanc de zinc, ou des bouts de ficelle, et ainsi réalisé des tableaux dont l’épaisseur de l’huile mêlée à d’autres substances ou des grattages sollicitent l’attention des spectateurs. Quel rôle a joué cette matérialité dans l’art de Dubuffet ? Pour répondre à cette question, je propose de faire référence à Henri Bergson, qui considéra l’art des peintres comme une manière de « serrer de plus près la réalité matérielle ». De fait, il se trouve plusieurs écrits du peintre qui font écho à ceux du philosophe. Dans cet article, nous rapprochons les œuvres picturales et graphiques du peintre avec ses écrits tout en les comparant avec ceux de Bergson, entre autres Matière et mémoire (1896), Révolution créatrice (1907) ou La Perception du changement (1911). Nos analyses montrent comment Dubuffet a cherché une perception brute du monde matériel en envisageant, comme Bergson, l’art comme une voie de connaissance.